L’Office national anti-fraude (ONAF) est un service de police judiciaire à compétence nationale rattaché aux directeurs généraux des douanes et droits indirects et des finances publiques. Il est dirigé par un magistrat de l'ordre judiciaire, délégué aux missions judiciaires de la douane et de l‘administration fiscale. Sont affectés à l’ONAF, outre des agents AG/OPCO chargés de fonctions support, les officiers de douane judiciaire (ODJ) et les officiers fiscaux judiciaires (OFJ) lorsque ces derniers sont affectés au ministère chargé du budget. Ces agents sont compétents pour rechercher et constater les infractions définies aux articles 28-1 et 28-2 du code de procédure pénale.

L’ONAF dispose d’un PAE de 349 agents, dont 285 agents des douanes et 64 agents des services fiscaux. Les agents exercent leur fonction au siège à Ivry-sur-Seine (94) ou dans l’une des dix unités de métropole et d’outre-mer (Sud-Ouest, Antilles-Guyane, Nord, Centre-Est-Rhône-Alpes, Sud-Est, Est, Grand-Ouest-Bretagne, Paris et Occitanie). Deux unités sont implantées à Paris : une unité de douane judiciaire et une unité fiscale judiciaire.

En plus du secrétariat général, le siège de l’ONAF est composé de trois pôles métier : pôle contrôle interne et maîtrise des risques, pôle RH, budget et logistique et pôle Investigations judiciaires. Ce dernier pôle comporte trois divisions : division des enquêtes, division des opérations et division « Applicatifs métiers et système d’information », ainsi que d’un groupe d’appui opérationnel et technique.

Le poste à pourvoir relève fonctionnellement de la résidence administrative « Traitement automatisé de l’information ». Il est rattaché au pôle investigations judiciaires.
Le volume de données numériques générées par les appareils connectés ne cesse de croître de manière exponentielle. Les enjeux induits par les données massives bouleversent les méthodes de travail des services d’enquêtes. La preuve numérique est devenue déterminante dans la plupart des enquêtes pénales. Les données, les métadonnées, les logs de transmission, le contenu d’un mail sont souvent indispensables au recueil d’indices graves et concordants sur un suspect. Ces preuves numériques diversifiées sont désormais au cœur des investigations pénales qui nécessitent des recherches non seulement sur le territoire national mais aussi à l’étranger.
Dans le cadre des enquêtes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire, le recueil de la preuve numérique est un enjeu majeur pour l’ONAF. La réussite de la montée en compétence de l’ONAF sur cette thématique conditionne grandement sa capacité à remplir avec efficacité sa mission.
Descriptif du poste :
- prendre connaissance des dossiers et fournir tout conseil technique utile à leur compréhension et appréhender les enjeux ;
- assister les enquêteurs selon les prescriptions prévues par le code de procédure pénale. L’assistant analyse forensique peut ainsi assister aux auditions ou aux perquisitions afin de conseiller les enquêteurs sur la saisie des éléments utiles et la valeur juridique des preuves ainsi recueillies ;
- réaliser l’analyse de supports informatiques variés (ordinateurs, serveurs, téléphones, données distantes, etc) aussi bien sur le terrain qu’au bureau ;
- exercer un rôle de « personne qualifiée » et produire à cet effet des documents de synthèse ou d’analyse pouvant être versés au dossier ;
- assister le directeur et toute autre agent de l’ONAF pour développer et faciliter les relations avec l’autorité judiciaire ;
- assurer les actions de formation des enquêteurs en particulier dans le domaine de la preuve informatique ;
- réaliser des expertises judiciaires, à la demande de l’autorité judiciaire (activité marginale) ;
- effectuer toutes tâches confiées par le directeur et les directeurs adjoints.
Conditions particulières d'exercice :
Savoirs informatiques :
- copie de tout support de données informatiques ;
- identification des méls, identification internet ;
- capacité à accéder par un système informatique implanté sur les lieux de la perquisition à des données en cours et stockées dans ledit système ou dans un autre ;
- connaissance en matière de systèmes d'exploitation :
* environnements Linux, Windows
* environnements Mac (OSX, IOS), Android
- maîtrise d'un langage de programmation type python ;
- logiciels d’extraction de téléphones ;
Autres :
Dans le cadre de ses interventions, l’assistant analyse forensique peut être appelé à se déplacer en Île-de-France ou en province.

- Certaines interventions sur le terrain peuvent exiger une grande disponibilité, notamment en termes d’amplitude horaire (opérations possibles en soirée et/ou le week-end, durée de travail en continu pouvant ponctuellement, lors des interventions).

- Permis B

- Détention de la qualification PSE possible

- Maîtrise de la langue anglaise (compréhension de l’anglais écrit indispensable)

L.332-2,2° du Code général de la fonction publique